20 octobre 2020
Encore quelques soucis techniques du greffier pour ce second cours mais la salle de réunion était déjà là, permettant au Maître de commencer.
Quelques auditeurs supplémentaires sont venu grossir l'assemblée, ce qui n'aurait pas été possible avec Team Viewer.
Ci-dessous le compte-rendu animé du Maître avec quelques belles trouvailles que vous pourrez déguster sans modération.
Le mot du Maître
"Je porte des mini-jupes, tout simplement parce que je n'ai pas de mini-jambes ; si j'avais des mini-jambes, je porterais peut-être des maxi-jupes. En France, les gens ont parfois un mini-esprit" (Françoise Hardy).
"Il faut rester là à crier la vérité jusqu'à ce qu'on vous assomme. Il ne faut jamais s'en aller" (Marie-Charlotte de Corday d'Armont, dite Charlotte Corday).
"En permettant l'homme, la nature a commis une erreur de calcul" (E. M. Cioran).
" L'optimisme et le pessimisme sont pour les couards incapables d'apprécier le mystère de la vie" (F. P. Yockey).
"Il y a 2 sortes d'enquêtes en France, celles pour qu'on sache quelque chose et celles pour qu'on ne sache pas quelque chose" (B. Blier dans "Quand la femme s'en mêle", 1957).
"Phénomène unique dans l'histoire du monde, la France est le seul pays qui abhorre, déteste, maudit son passé, le plus glorieux, assurément, de tous les peuples" (Maréchal H. Lyautey en 1912). Que dirait-il un siècle plus tard ?
"Trom xua snoc" (Goulven Pennaod).
"On observe un pic de "covid" parce qu'on multiplie les tests ; si demain on multiplie les tests de QI, on observera un pic d'abrutis" (lu sur l'internet).
"Si c'est possible, c'est fait, si c'est impossible, cela se fera" (Napoléon Ier).
"Lasker plays such stupid chess. I cannot stand it !" (D. Janowski).
"Un maître qui, se révélant incapable de gagner par ses propres capacités, tente de marquer un point en épuisant un adversaire physiquement moins entraîné, mérite parfaitement de perdre" (A. Alekhine).
Pour gagner une finale de pions, il faut jouer parfois des... coups de pion, c'est une lapalissade. Mais s'il n'y en a qu'un, il est préférable de vérifier les conditions pour oser le faire. Le dilemme noir : sur les 3 coups disponibles pour le Roi, deux permettent la poussée (quoique de façon différente) tandis que le 3e l'interdit mais... perd l'opposition. Donc, 3 plans distincts adaptés aux 3 coups du Roi noir.
Des étudistes s'échinent à inventer des effets comme celui que nous voyons spontanément émerger dans notre finale de Fous tirée de la pratique, dont le héros fut, outre bi-champion de France, le premier maître international de notre pays. Votre Roi préfère la gauche ? Le mien ira à droite. Il préfère la droite, le mien ira à gauche. Et je ne répéterai jamais assez que les parties de tournoi sont de prodigieux viviers en zugzwangs réciproques. A noter que dans une partie récente ukraïno-tchèque, on retrouve cette idée, en infiniment plus simple. Dans Rf7, Fc4, Pf6 / Rf4, Ff3, les Noirs évitent 91...Re5? 92 Rg7!! et 91...Rg5? 92 Re7!! mais se sauvent par 91...Fh5+!! pour éventuellement copier le Roi blanc.
Repos : choix du bon côté pour le Roi avec pions triplés contre une Dame. Rappellera à ceux qui ont bonne mémoire le premier exemple de ce cours : http://lecoursdumaitre.e-monsite.com/pages/cours/cat-2018/5-juin-2018.html
Pour le prochain cours, une finale de pions crue nulle pendant 45 ans et même, par certains, 75. Et un écheveau à plusieurs auteurs du XIXe siècle, d'où nous extrayons un exercice plus abordable.
Combat de titans estonien-letton de 1959, auquel nous avons fait allusion au dernier cours. Notez l'incroyable précision d'une quinzaine de coups suivant l'ajournement, à une époque où la compétition était encore civilisée. Notez aussi les jolis pièges des 30e & 48e coups, typiques de celui qui allait devenir champion du monde l'année suivante.
En féerique, un "SAT", un drôle de genre par le grand spécialiste finlandais, adorable compagnon de libations quand il ne se perd pas en pickaninnâneries.
Entraînement : une Dame déchaînée, un plat de rigatoni, du Grimshaw vituel, un placement de Tour, une autre Dame déchaînée, mais noire, une amusette d'un auteur qui embarrassa Steinitz, un petit "où jouer la Dame", puis "où jouer le Cavalier", les 3 suivants assez simples, enfin une attaque Velimirović, pas celle de Dragoljub, mais celle de Milan !
Parmi les 3#, seul le 2e pourrait vous demander un peu de temps. Deux 4# également agréables et un circuit en 9 coups du grand spécialiste des mats aidés récemment disparu. En aidé justement, des jumeaux à claire stratégie, puis un "4 solutions" où l'on retrouve les mêmes coups blancs à un autre numéro. Celui en 3 coups est costaud, bonne chance. Dans celui en 5,5 (trait aux Blancs), on devine la case de mat, mais comment y parvenir ? Enfin un inverse en 4 se terminant, comme l'indique le nom de l'auteur, par deux mats modèles.
Bonne régalade. Rdv, si Deus vult, dans quelques semaines pour le dernier cours de l'année.
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