30 mai 2017

 A noter pour ce second cours de mai, le retour de Pierre et l'arrivée de Han tout droit venu de Suisse.
Bienvenue à lui.

Toujours la censure pour le greffier privé de micro et de texte malgré le passage en Team Viewer 12.

Ci-dessous, le toujours remarquable compte-rendu du Maître.

Prochain rendez-vous le 24 juin 13h30 (en date du 27)


Le mot du Maître


La citation du jour : "Vous haïssez mon fils si vous lui épargnez le fouet" (Henri IV au précepteur de son fils, le futur Louis XIII).

La fatigue du jour. "Le manque d'argent est tellement le mystère de ma vie que, même quand je n'en ai pas du tout, il a l'air de diminuer" (L. Bloy).

L'agacement du jour. Leonard Barden, auteur prolifique, a rassemblé 300 puzzles, d'un bon niveau en général, malgré des erreurs et approximations, techniques comme historiques. Auparavant, je connaissais de lui son recueil des 190 parties du championnat soviet 1962 à Erevan (la 2e victoire de Kortchnoï, devant Tal) ayant toutes un petit commentaire, ce qui est sympathique, même s'ils portent essentiellement sur les ouvertures et passent en général à côté des moments importants. Pendant que je lisais ce livre, il y a des années, je tombai par hasard sur un commentaire d'Edward Winter, connu pour avoir élevé l'esprit critique, concernant les publications d'Echecs, au niveau de l'un des beaux-arts. Il reprochait (à juste titre) à un auteur français de "ne pas savoir ce qu'est un index". Evidemment, j'éclatai de rire, car ce livre anglais, non seulement ne contient pas d'index des parties (seulement un index des ouvertures, nettement moins utile) mais pas davantage le tableau donnant le score ronde après ronde, ce qui est essentiel quand on veut revivre un tournoi. Le livre de puzzles, dont je parlais au début, n'en a pas davantage, et en outre omet presque toujours les dates des compositions, quand ce n'est pas leur auteur. Ah ! Ces Anglais qui ne savent pas ce qu'est un index... Et ignorent l'histoire...

Le trou de mémoire du jour. "Je me souviens de ma partie contre Botvinnik à Hastings où dxc7 gagnait, d7 perdait. Je choisis le coup perdant, et Botvinnik ajusta immédiatement sa cravate en signe de satisfaction" (L. Barden). L'ennui est que, dans ladite partie, il n'y eut jamais de pion blanc en d6, non plus que d'avantage blanc. Et si quelqu'un manqua un gain, c'est le champion du monde, dès le 16e coup.

Halberstadt 3Les traits d'humour du jour. "La défense berlinoise me rend heureux de n'être plus dans le top mondial" (N. Short). "Je ne fais jamais de fautes, j'ai seulement des hallucinations" (V. Hort).

Les études du jour : deux merveilleuses petites jumelles de Prokeš, comme annoncé. A inclure au programme du premier trimestre dans l'EEE (si vous ne reconnaissez pas ce sigle, reportez-vous au lien donné dans "concours de solutions", "championnat du monde 2016", juste avant la diva). Enfin, un chef-d'oeuvre méconnu de notre grand compositeur franco-ukraïnien, publié à l'âge de 25 ans. Une histoire de Fou, dans laquelle il exécute pas moins de 20 coups sur la voie lactée.

La finale pratique du jour : le numéro 1 français, qui masque le vide sidéral des Echecs dans notre pays, est confronté au numéro 1 mondial (du moins, c'est ce que disent les zélolâtres, alors, laissons dire). Un petit exposé sur la nécessité des connaissances, et leur limite. Et une bagarre russo-iranienne qui l'anticipe plus ou moins.

La mythomanie du jour. LB nous présente une finale 2P/C+P brillamment annulée par Averbach en simultanée (!) sans nous donner de date (prudent, le bougre) qui se trouve être en réalité une étude publiée dans Thèmes/64 de 1971 (page 1109) démolie par P. Perkonoja (page 1152) -- à propos des étranges méandres de D+C/D, vous pouvez vous reporter à la partie Beliavsky-Polou, cours du 4 janvier 2011 --. Reste un mystère : cette affabulation provient-elle du chroniqueur ou du célèbre mandarin des finales ? Je pencherai plutôt pour la seconde hypothèse, si j'en crois ce que raconte Ian Rogers, victime d'une intox dudit mandarin : après avoir accepté une proposition de nulle dans une finale de pions gagnante, il retrouvera le diagramme, des années plus tard, dans... un ouvrage de l'intoxicateur, sans références, comme une étude composée par l'auteur !

Le délire du jour : à propos de la pitoyable finale T+C/T de 1996 entre "la meilleure joueuse du monde et le meilleur joueur du monde" (auto-citation), le même LB nous dit qu'elle doit nous faire "réécrire les livres de finales" (sic). Quand le chroniqueur prolifique et le cabotin vésanique se rejoignent dans l'ignorance de Centurini... Bah ! Cela n'est connu que depuis 170 ans. Nous y reviendrons prochainement.

Les devoirs du jour : deux petites finales de pions où il ne faut pas être trop vorace, puis des Fous de couleurs différentes qui gagnent avec un pion de moins.

Shirov 14La partie du jour. Donnée comme la meilleure de son gagnant, qui refuse cet hommage, tout en reconnaissant qu'elle n'est pas mauvaise ! Trois sacrifices d'affilée, le 2e étant... dualistique. Note pour ceux qui me reprochent de ne pas "couvrir" (le terme obscène que ces ignorants utilisent) l'actualité : une partie de Chartres du 22 mai dernier est citée.

Les féeriques du jour : nous rendons un hommage à la revue Phénix, dont la qualité ne cesse de s'améliorer, avec quelques inédits ou primés de haut niveau, mais néanmoins très abordables, y compris par le "grand public", expression qui me réjouit depuis 50 ans, quand on sait combien de gens utilisent ce terme par antiphrase.

Behting k 1L'entraînement du jour. Outre la traditionnelle sélection Marjan, nous donnons quelques 2# choisis par le célèbre chroniqueur d'outre-manche déjà cité. Un choix intéressant, mais des commentaires frisant le ridicule. Nous en laissons quelques échantillons devant les diagrammes. Quant à celui du 4#, il y a de quoi hurler de rire.

La Joconde du jour. Il me semblait (naïf suis-je) que la terre entière connaissait les quintuplés de Forsberg (Henry Olof Axel) 1935, suprême chef-d'oeuvre d'un éclat adamantin. Je me trompais lourdement. Il faut dire que j'ai le défaut, malgré mes critiques constantes, Forsbergde surestimer la culture de mes compatriotes, en Echecs ou hors Echecs, quelles que soient les multiples preuves qu'ils donnent du contraire, encore ces dernières semaines. Les revoici donc, en souhaitant une joyeuse découverte à ceux qui les ignoraient.

Bonne régalade. Rdv si Dieu le veult, dans quatre semaines.

les diagrammes du Maître



les exercices (pour la prochaine session)






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