23 juin 2020

Le nouveau logiciel a de nouveau fonctionné sans anicroche comme support de ce cours avec toujours autant d'auditeurs et une bonne énergie dans les variantes.

Prochain rendez-vous à la rentrée et d'ici-là, passez de bonnes vacances "apprenantes" !

Ci-dessous le compte-rendu toujours au top de notre Maître à tous

Le mot du Maître

« Le "système" se compose d'un petit nombre d'initiés appartenant à la plus haute finance internationale, qui poursuit le vieux rêve messianique d'un gouvernement mondial sous l'autorité d'une oligarchie apatride » (J. Bordiot citant Carroll Quigley). "The powers of financial capitalism had a far-reaching plan, nothing less than to create a world system of financial control in private hands able to dominate the political system of each country and the economy of the world as a whole".

"Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m'épouvante. Je hais la vertu des robots. J'étais fait pour être jardinier" (dernière lettre de Saint-Exupéry).

"Te fatigue pas, Totoche, on est du même monde -- [...] -- J'ai un coup de vieux, je ne reconnais plus un gentleman d'un hareng" ("Mélodie en sous-sol", 1963).

"Tout homme qui a eu une femme dans ses bras peut l'avoir plus tard... sur les bras et enfin... sur le dos" (L. de Funès dans "La vie à deux" de Guitry).

"Où avez-vous appris à dire autant de conneries ? -- Deux ans de télé" (Sim & Mireille Darc dans "Elle boit pas..." 1970).

"J'ai déjà vu des faux-culs, mais vous êtes une synthèse" (ibidem).

"On ne saurait assez s'élever contre l'idée stupide que le génie pourrait être le résultat du suffrage universel".

"Avec des ennemis comme le système, pas besoin d'amis, ils viennent tout seuls" (Elise Blaise, lautréamontisant la célèbre phrase).

"La vraie droite n'est pas sérieuse, c'est pourquoi la gauche la hait, comme un bourreau haïrait un supplicié qui rit et se moque avant de mourir" (A la mémoire de Jean Raspail).

"Le grotesque est la seule issue raisonnable lorsque la grandeur n'est plus reconnue de tous" (idem).

"Comme pour la minijupe : tout dépend des jambes" (H. Albrecht à propos de la superéconomie dans les problèmes d'Echecs).

Les cases conjuguées sont un thème essentiel des finales de Rois et pions. Mais on les retrouve dans bien d'autres domaines : souvenez-vous de la lutte Tour contre Dame de Nadaréichvili http://lecoursdumaitre.e-monsite.com/pages/tools/cb-2013/les-nouveaux-diagrammes-du-maitre.html et Dame contre Dame de deux autres grands compositeurs géorgiens (6 mars 2007).

Egalement Fou contre Dame, l'étude de Bron du 9 mai 2017 ; Roi contre Dame (Marwitz, 10 janvier 2012) ; Roi contre Fou (Marwitz, 6 mars 2018) ; Cavalier contre Fou (Adamson, 25 janvier 2011) ; Tour contre Cavalier (Didukh, 21 juin 2016). Sans compter les correspondances Roi-Roi quand il n'y a pas que des pions ! Par exemple dans Cavalier contre Fou (Kozlowski, 1er février 2011), Roi contre Fou (Fritz, ibidem et Dvoretzky, 18 octobre 2016) et Tour contre Cavalier (Arestov, 19 mars 2013).

Aujourd'hui, c'est la lutte Fou contre Fou de l'auteur du "Labyrinthe" (24 octobre 2017), mais en beaucoup plus simple ! Et une particulière subtilité des motifs.

La finale pratique a deux intérêts : une percée démontrant que l'activation du Roi peut être plus importante qu'une "belle" structure de pions, un R+P/R+P où une simple précaution facilite largement la tâche. A quoi s'ajoute une trouvaille en finale de pions, dont je suis entièrement redevable à l'assistance.

Un festival de sous-promotions d'un grand joueur et compositeur, qui appréciait déjà les études il y a 50 ans : à la "Maison des Echecs" rue Vivienne, il en avait résolu une en observant simplement un diagramme que je lui avais prêté, pendant que le cercle tout entier séchait en utilisant des échiquiers.

Enfin une amusette "aristocratique" (sans pions). Il faut gagner une figure... ou mater.

Pas de devoirs de vacances, ce qui vous laissera le temps de revoir les finales précitées.

"Théorie". Certains ont affirmé que Morphy avait introduit une "théorie" qui avait permis l'éclosion des Echecs modernes, fondée sur le principe "le développement d'abord". Grâce à lui, les figures s'expriment enfin à leur aise ! Théorie bien sûr non exprimée, puisqu'il n'a écrit aucun livre, mais sous-jacente dans ses centaines de brillantes parties.

Absurde ! Pensez-vous que La Bourdonnais, Anderssen et les autres n'avaient pas compris les vertus du développement ? Simplement, Morphy utilisait davantage son intuition. Il calculait nettement moins que ses prédécesseurs. Non pas qu'il soit incapable de calculer (!) mais avec ses nombreuses parties à avantage d'un Cavalier ou d'une Tour (jouées en très peu de temps), où l'analyse pure ne conduisait qu'à la défaite, il fallait bien qu'il trouvât autre chose. Il avait compris qu'à cette époque, on répugnait à donner la Dame, y compris contre trois figures, et d'autres choses semblables. Donc, il trouvait constamment le coup de nature à compliquer la tâche de son adversaire. En cela, il est l'ancêtre de Tal, qui lui aussi calculait fort peu (souvenez-vous de l'anecdote de l'hippopotame : si vous l'avez oubliée, faites-moi signe, je la raconterai ici).

Deux parties du grand match, dont une miniature très sous-estimée. On constate de nouveau que les ouvertures de 1858 sont très prisées à notre si "intelligent"-sic XXIe siècle. Dans la 1ère, au 24e coup, le bon et le mauvais doivent être intervertis en comparaison avec les analyses du XIXe siècle, comme au dernier cours. La seconde est une miniature, où le brillant 13e coup est gâché au 14e.

Féeriques : ne ratez pas le Gockel où est prêchée l'anti-distanciation !

Entraînement : plusieurs 2# à essais, les 1er, 2e, 4e, 6e, 7e, 8e, 11e & 12e. Quatre 3# fort dissemblables : des 2e coups que l'on retrouve au 3e, un Roi blanc hyper-actif, des mats modèles et une Dame déchaînée. Stratégie et mats modèles dans les 4#. Un long problème de Carlos, légende vivante, qui nous présente un écho-caméléon d'escaliers ! La solution est malencontreusement restée collée (encore l'anti-distanciation).

Un aidé 2# de jeunesse (à une seule solution !) du sorcier bosniaque, puis trois longs aidés assez faciles (mats-écho dans le dernier). Un inverse cyclique où nous interdisons de lire la solution. Idem pour le long et difficile inverse du célèbre Rätselonkel.

Dernière minute : une plaisanterie de Jean Riz (vous m'avez compris) : un simple mat en 2, mais le coup que nous avons envie de jouer... ne va pas, sans qu'il soit besoin de se prénommer Michel pour comprendre pourquoi ! Dernière minute bis : hommage à Mukkur Parthasarathy. "Les gens bien meurent, la racaille demeure".

Bonne régalade. Once again, we don't say goodbye. We're staying alive ! Que Dieu vous protège cet été.