Encore quelques problèmes techniques pour ce second cours de la saison, mais, malgré le "hachage" de la parole du Maître et des déconnexions intempestives, le noyau dur (Pierre, Daniel et le greffier) s'est régalé des variantes des études et de la partie du jour.
En conséquence, la partie féerique est un peu plus courte qu'à l'accoutumée.
Ci-dessous le compte-rendu du Maître
Le mot du Maître
"Pourquoi est-elle si belle ? -- Pour que tu puisses l'aimer -- Pourquoi est-elle si idiote ? -- Pour qu'elle puisse t'aimer".
"Je me ris de tout maître qui n'a su rire de lui-même" (F. Nietzsche).
"Croire que l'on peut sauver la France par les urnes, c'est croire que l'on peut lutter contre la maffia en changeant les parrains" (S. de Beketch).
"Quand on parle d'une "affaire délicate", il s'agit toujours d'une affaire extrêmement indélicate" (Noblesse oblige, 1949).
"Avez-vous toujours voulu être peintre ? -- Non : à trois ans, je voulais être cuisinier, à six ans, Napoléon. Depuis, mon ambition n'a fait que grandir" (réplique de S. Dali).
"L'ironie et la grâce : la France" (prêté à Louis XV par Guitry). Vous me dites que cette France n'existe plus ? Mais il ne tient qu'à vous de la faire renaître.
Nous savons tous depuis Tartacaviar que la tactique est ce qu'on fait quand il y a quelque chose à faire et la stratégie, ce qu'on fait quand il n'y a rien à faire. Un corollaire évident est que, dans une finale, où par définition il y a quelque chose à faire, du moins si l'on prétend gagner la partie, la tactique règne en maître. Sauf bien sûr dans le cas où l'on décide de ne rien faire, dans le but d'annuler, parce qu'on croit à la résistance naturelle de notre position inférieure, comme étudié dans le dernier cours.
Janowski était un joueur très brillant mais... détestait les finales. Mais, comme on sait, tout arrive. Le voici donc gagner une finale nulle. Et sans même avoir à "mettre le feu", quoique son adversaire se nomme Burn. Ce sera pour la partie du jour. Le commentateur est le grand-maître autrichien Georg Marco, il devine très bien à quelle complexité on peut aboutir, dès qu'on étudie sérieusement une finale : à cela, rien à ajouter, un siècle plus tard !
Il conseille de "ne jamais espérer un miracle". Il a raison, il n'empêche qu'ils se produisent souvent !
Comment une étude dont la solution fait 38 coups peut-elle être, disons sans traumatiser personne, assez facile ? Mais grâce à ces deux facteurs : de lourdes menaces contraignantes, qui empêchent de louvoyer, puis une manoeuvre répétitive, de sorte qu'on passe directement du 16e au 31e.
Avec quatre figures, on peut construire de jolis "ZZ", c'est-à-dire en langage clair : une position où chacun souhaite ne pas jouer.
4 exercices pour la prochaine séance, deux très simples et deux moins simples (un ZZ avec F+C contre deux pions et un triple écho pour capturer la Dame noire).
A propos de "mettre le feu" : un M.I. espagnol rentre dans le lard. Contre qui ? Mais contre le grand incendiaire, le joueur le plus entreprenant du dernier demi-siècle, le plus représenté dans notre cours. Le plus prestigieux l'emportera, mais les mérites sont partagés. Voyez particulièrement les coups de 16 à 26.
Visite du Docteur Migsund Dreuf et sa rétroanalyse. Il y est question de prise en passant. L'auteur, ami du multiple champion de France J.-L. Seret, réussit une démonstration claire et néanmoins passionnante. Ou passionnante et néanmoins claire, selon les goûts.
Entraînement : 12 mats en 2, seuls m'ont demandé un peu plus de temps les 3e, 5e, 7e, 8e, 10e & 12e. Les trois premiers 3# expriment un thème portant le nom d'une ville allemande, où l'on substitue à un défenseur un autre, nettement moins performant. Le 4e provient de l'un des meilleurs auteurs du même pays.
Les 4# sont assez difficiles : le premier est un festival de mats, l'autre demande deux sacrifices de Cavalier. Dans le 5#, les deuxièmes coups demandent plus d'attention que la clé. Pour vous reposer, un aidé 2# brésilien et une valse de Fous de "Monsieur Plume". Des triplés australiens, deux festivals de promotions. Enfin deux inverses niçois, le second assez difficile. Solutions, comme d'habitude, sur demande (cliquez en haut et à droite pour m'envoyer vos protestations).
Bonne régalade. Une fois de plus, contemplez tant de belles choses (private joke) ! Rdv bientôt (partir quand même un peu). Deus vos custodiat.
Commentaires
1 Alain Le 26/10/2018
2 Daniel Le 22/10/2018