14 novembre 2006

DawsonJ'ai un livre sur la Benoni (en russe) datant de 1984 (de A. Kapengut) qui était l'un des livres préférés d'Olivier Renet. Bien sûr, les livres sur les débuts sont vite démodés, mais si l'on veut vraiment comprendre un début, il faut en étudier l'historique. En outre, ce livre est une curiosité : paru à l'époque du communisme, sinon triomphant, du moins éclaboussant, tous les noms des dissidents ou adversaires du "paradis des travailleurs" (Alburt, Lein, Shamkovitch, Pachman, Sosonko et bien sûr Kortchnoï) sont systématiquement éliminés, ce qui rend le texte bizarrement boiteux... Je suis heureux que ce livre puisse aider un joueur, et je n'aurai jamais le temps de le lire en détail (j'avais commencé il y a 20 ans : on trouve quelques annotations sans importance). A moins de vivre 200 ans, je ne parviendrai pas à étudier toutes les finales et tous les milieux de partie qui m'intéressent. Sans parler de mes efforts pour élever le niveau en finales de mes compatriotes, qui semblent avoir échoué. Et pas seulement les Français : voyez la gigantesque ânerie de Carlsen dans sa partie d'hier ! [note de 2014 : ne me demandez pas le livre de Kapengut, il a déjà fait un heureux...]Aronian 1

Un sympathique exercice en finale de pions, puis un bon traitement de la lutte T contre P, en évitant l'interposition corporelle (abusivement appelée "charge à l'épaule"), ensuite un retour sur Bauer-Polgar, où le joueur français semble vouloir révolutionner la théorie, mais c'est un fiasco total ! Un huitième prix (!) de concours, car pour gagner un premier prix de nos jours... il faut être plus sophistiqué, pour ne pas dire abscons, mais l'étude préférée de John Beasley dans le concours... et la mienne. Enfin, quelques impressions hâtives sur l'événement de la semaine, la finale Aronian-Carlsen et l'extrait d'un livre obscur sur les finales explicitant l'étude de Loewenfisch, épinglant au passage des auteurs qui n'ont de "fondamental" que le nom. Une courte et brillante partie nulle (à apprendre par coeur) pour ridiculiser définitivement les organisateurs khmers rouges et arbitres kagébistes qui prétendent réécrire les lois des échecs, qu'ils déversent leur insondable médiocrité à Cannes, au Touquet ou en Corse. Et en double, SVP !Bareev La partie du jour inaugure une controverse à suivre sur la théorie de John Watson selon laquelle l'ouverture du jeu profite aux Cavaliers, plutôt qu'aux Fous. Mais ici, le jeu semble s'ouvrir bien plus qu'il ne s'ouvre réellement : c'est surtout la diagonale a1-h8 qui s'ouvre ! A l'appui pourtant de cette thèse, les succès des Fous en position fermée démontrés par Karpov, notamment le FB de cases blanches derrière la structure c4-d5-e4. L'exercice du 20e coup blanc fut effectué sérieusement, mais si l'intuition était parfois présente, A. O'Kelly se serait exclamé : "vos analyses, jeunes gens, manquent de précision" ! Il n'aurait pas eu tort. Nous aurions souhaité voir à l'oeuvre les Hauchard, Chabanon et autres Relange, dont nous regrettons la disparition au "cours".

 

Les diagrammes du Maître





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