Pour ce dernier cours de l'année scolaire l'effectif était toujours réduit les autres auditeurs étant dans les contrées lointaines.
Une finale de pions pour commencer où les Noirs ont des ressources qu'ils n'exploiterons pas jusqu'au bout.
S'en est suivie la correction des autres exercices puis 2 parties de Larsen qui est un bon client pour le cours tant son style de jeu est tout sauf orthodoxe !
Et pour terminer des trés belles compositions féeriques dûment sélectionnées par le Maître toujours au top.
Le prochain cours se tiendra à la rentrée
Bonne lecture à tous.
Le mot du Maître
"Nous avons le temps, il n'y a pas le feu -- Si, car selon ses désirs, elle sera incinérée demain" (Wasabi, avec Ryōko Hirosue). https://youtu.be/haeM9IDxcXw
"Aucun pays n'a plus fait pour son malheur que la France et pourtant, tout lui a tourné à bonheur" (Charles-Quint). Hélas ! Plus guère...
"Qui n'a pas de caractère n'est pas un homme, c'est une chose" (Chamfort).
« D’une part on gâte les enfants, de l’autre on les tue : c’est la même main qui massacre les innocents et qui les pourrit de caresses. Il faut que les uns meurent pour que les autres soient plus choyés et plus adorés : on fait des sacrifices humains à ces petits dieux ! J’ai connu une personne qui avait tué quatre enfants en son sein et qui trouvait monstrueux qu’on pût frapper un enfant pour le corriger. Cet écart entre la sensibilité affective et les mœurs profondes, c’est la distance entre l’enfant assassiné et l’enfant gâté qui nous en fournit la mesure. » (Gustave Thibon).
"Ce qui effraie dans la sainteté, c'est qu'elle est à notre portée" (An. France).
"Saint Louis rendait la justice sous un chêne, X... [remplacer le nom cité par n'importe quel ministre de la justice] la rend comme un gland" (A. Santini en 1989).
« Politiquement, la faiblesse de l’argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le moindre mal oublient très vite qu’ils ont choisi le mal » (H. Arendt).
"Si quelqu'un vous frappe une joue, tendez-vous l'autre ? -- Oui, mais s'il me frappe l'autre joue, alors je suis libre : le Christ n'a pas considéré ce cas" (un 2e ligne de rugby).
"Just one smile to make my life worth living" (Scott Walker).
"Got the wings of Heaven on my shoes. I'm a dancin' man and I just can't lose. We're stayin' alive" (Bee Gees).
"No matter how well we think we know chess, there is always so much more to be learned" (S. Slumstrup Nielsen).
"La pire des choses à dire à un enfant qui vient de perdre une partie : ce n'est pas grave" (Y. Gozzoli le 8-6-2024). En effet, c'est grave puisqu'il pleure, c'est même très grave puisqu'il est (momentanément) anéanti. Mais ce n'est pas la fin du monde. Il faut lui dire que la vie ne s'arrête pas, lui expliquer comment remonter la pente, à force de travail et de confiance. Lui raconter les couleuvres, voire les rhinocéros, qu'ont dû avaler les grands champions. Et, hors Echecs, les extraordinaires résurgences dans quantité de domaines.
Bien sûr, nous sommes farouchement opposés à la dégénérescence des Echecs de compétition que l'ex-champion du monde norvégien, incidemment ex-mannequin pour fringues, tente d'imposer sur toute la planète par les cadences de sauvages, allant même jusqu'à l'innommable "armageddon". Visiblement, les joueurs indiens sont de notre avis, avec un succès évident. Pas de "noway chess" (un "r" était clairement en trop) mais le silence et le temps de réflexion pour notre cours, menant à la quintessence des Echecs.
Quand un pion est attaqué par un pion adverse, trois coups sont en général possibles : prendre ledit pion attaquant, pousser notre propre pion, ou le défendre. Parfois un seul de ces trois est correct. Ce fut le cas dans cette passionnante finale cinquantenaire, les deux joueuses se débrouillant assez bien, certainement mieux qu'un certain champion du monde prétendant l'analyser. Non, ce n'est pas le principal calamiteux auquel vous avez tous pensé ! Ce champion-ci est nettement plus ancien, déjà épinglé ici https://lecoursdumaitre.e-monsite.com/pages/cours/cat-2016/8-novembre-2016.html
Comme on l'imagine, cette finale de pions contient un grand nombre de ZZ (zugzwangs réciproques) mais parfois on les contourne, comme déjà dans la lutte des 3 pions liés sur chaque aile étudiée ici https://lecoursdumaitre.e-monsite.com/pages/cours/cat-2021/19-janvier-2021.html A cette occasion, nous avions parlé humoristiquement de "triche", mais les Echecs ne sont pas les Mathématiques ! Cette curieuse finale se termine par un sacrifice à effet différé, transposant en finale de Dames avec deux pions de moins (!) mais un candidat à la promotion bien plus avancé.
Un pion en 7e vaut parfois une Tour, mais vaudra-t-il Tour et Fou ? Il faudra faire appel au thème de problème le plus connu, mais utilisé habituellement dans un autre but que défensif. Puis un duel de quatre Tours, plus long qu'on l'aurait pensé. Enfin le choix de la meilleure case pour le Roi blanc, pour la future finale Dame contre pion. Fait penser à l'étude préférée de Spassky (notre exercice 340).
Pas d'exercices pour les vacances d'été, mais vous pouvez relire quelques "cours du maître" que votre emploi du temps trop serré vous a fait négliger !
Notre première partie du jour nous montre le génial Danois donner allègrement son Fou g7, censé être le principal défenseur du Roi g8, contre un Cavalier. La suite éclaire magnifiquement ce choix, qui fut acclamé à l'époque, mais pas vraiment compris.
La seconde aurait pu très mal se terminer pour lui, une combinaison incroyable, avec double sacrifice de pièce lourde sur la même case, ayant été manquée par le prestigieux Svetozar. Et bien sûr, notre thème favori, quoique atténué : le bon ne devient pas complètement mauvais !
Entraînement : les 2e & 8e deux-coups sont mystifiants ; des essais dans les 3e, 4e, 9e, 11e & 12e. Une série un peu ardue, mais vous avez l'été pour vous reposer ! Brillante Dame dans le premier 3#, puis un stratégique français soixantenaire plus facile. Un 16# originellement démoli, que Guy et moi-même avions corrigé par l'ajout d'un pion noir a7. Guy avait même précisé qu'avec un autre PN en d7, cela devenait un 21# !
Après deux charmants aidés en 2, jolis mats dans l'un, interceptions dans l'autre, nous poursuivons l'hommage à Guy. Un aidé 3# à une seule solution (une rareté), un écho-caméléon, un 5,5 rappelant le thème Loyd-Turton. Enfin trois problèmes plus longs et ardus où nous laissons la solution.
La tristesse du mois : le décès de Françoise. Depuis si longtemps que je "chauffais mon coeur à son bois". Puissions-nous connaître encore, grâce à elle, toutes ces belles choses... https://youtu.be/Pqomd7Ic4E4 L'amour n'est-il pas "plus fort que la mort" ? Requiescat in pace.
Bonne régalade et bonnes joies estivales. Deus vos custodiat.
Commentaires
1 Alain Le 30/07/2024
2 HR Sadeghi Le 27/07/2024