28 janvier 2003

le compte-rendu du Maître


Connaissez-vous Max Feigl ? Non ? Dommage. C'était un excellent compositeur, à cheval sur deux siècles, alliant stratégie et mats modèles, selon les principes de l'école allemande. Voici trois échantillons de son travail, le dernier en collaboration avec un grand joueur : à cette époque, le monde de la partie et celui du problème n'étaient pas cloisonnés. Le grand joueur en question, quoique borgne, voyait beaucoup mieux que ses adversaires. Solution de ces problèmes sur demande.

RyabininConnaissez-vous Nikolaï Ryabinine ? Non ? Dommage. C'est un excellent compositeur, de notre époque, alliant spectaculaire et profondeur. Il faut parfois attendre plus de 10 coups avant de savoir... comment commencer. Voici trois échantillons de son travail, le dernier rappelant un classique de Villeneuve-Esclapon, où l'on annule avec une Tour de moins.

Anand 1Quand vous rencontrez un joueur de niveau mondial, et donc avez toutes chances de perdre, vous êtes toutefois grandement consolé en apprenant que vous aviez une position gagnante. Après tout, cela prouve que, sur le plan de la conception, vous avez été à la hauteur. Simplement, il est plus entraîné que vous. Si vous aviez du temps, et bla et bla... Une rengaine connue.

Ici, le cas est un peu spécial. Le joueur des Blancs ne savait pas s'il était gagnant. Il a donc demandé à la grosse machine nommée "Bleu profond", qui allait 4 ans plus tard déshabiller le champion du monde en 19 coups (souvenez-vous de cette Caro-Kann). Laquelle machine fut ensuite démantelée, mise à la ferraille, comme il existe des cimetières de voitures. Le détail des analyses aurait été beaucoup plus intéressant que le match lui-même, on se demande bien pourquoi il ne fut jamais publié.

Bonne régalade et rdv, si Dieu le veult, dans deux semaines le 11 février.

les diagrammes du Maître


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