27 avril 2021
Le Maître est arrivé le premier dans la salle de réunion et n'a pas connu de difficulté pour partager son écran, une grande première !!
Comme à l'accoutumée, les habitués, de contrées éloignées, ont rejoint progressivement la salle.
Pas de nouveau venu cette fois-ci pour apprécier les analyses toujours pointues du Maître, ainsi que les positions féeriques pas piquées des hannetons.
La prochaine session est prévue le 22 mai.
Ci dessous le compte-rendu magistral
Le mot du Maître
« Je vous l’avoue, j’aimais mieux pour notre pays les maisons de débauche où agonisait la vieille monarchie de l’ancien régime, que la maison louche de banque et d’usure où agonise l’honneur de la République bourgeoise -- Vous allez trop loin : vous comparez la maison du président de la République à une maison de débauche… -- Je ne la compare pas, je la mets au-dessous » (Jean Jaurès au procès de Gérault-Richard, le 5-11-1894).
"Dire aux gens 'ne vous soignez pas, restez à la maison', ce n'est même pas le Moyen Âge, même Hippocrate ne faisait pas ça" (Prof. D. Raoult).
"Il y a pire qu'un mauvais virus, c'est un mauvais vaccin" (Dr. L. Fouché).
"Deux politiques s'affrontent : la logique de la santé et celle de la maladie. Les pharmas veulent vendre, mais pour vendre, il faut qu'il y ait des malades : n'arrêtons pas la maladie" (Astrid Stuckelberger).
"Le masque ne sert à rien quand vous n'êtes pas malades" (de nombreux médecins non stipendiés).
“Je suis pleinement favorable au mariage gay, mais seulement entre politiciens de gauche. Tout ce qui peut contribuer à leur non-reproduction est un bienfait pour tous !” (Jean d'Ormesson).
"Les écrits restent -- Et les fonctionnaires passent" (J. Gabin dans "Deux hommes dans la ville", 1973).
"Paris est comme toutes les autres capitales, à deux détails près : on y mange beaucoup mieux, on y fait l'amour beaucoup plus" ("Ariane" de Billy Wilder, 1957).
« Il y a des gens qui font "sortir les tripes" de leur appareil » ('L'étoffe des héros", 1983) mais, beaucoup plus modestement, votre "maître-bidon" s'efforce de sortir les tripes de chaque position d'Echecs qu'il analyse !
"If you think it's a joke, that's all right : do what you want to do. I've said my piece and I'll leave it all up to you" (Mike Pinder).
Le beau, le bon, le bien : connue trilogie. Et dans le bon ordre, car c'est le beau qui attire. La notion du bon s'ensuit naturellement. Et quand on est bon, on fait le bien...
Une pièce de plus, ou plutôt contre un pion, c'est un gain de routine, non ? Pas vraiment. Examinez comment le Fou montrera sa supériorité. Et appréciez la redoutable fausse piste du 3e coup (= le 1er de l'exercice donné au dernier cours) avec un Roi noir particulièrement opportuniste, devant parfois reculer, parfois avancer. Son homologue blanc se doit d'être à la hauteur, choisissant tantôt l'aile-Dame, tantôt l'aile-Roi, le Fou travaillant sur l'autre aile : la sempiternelle question de la bonne répartition des tâches. Ne manquez pas "l'étude dans l'étude" du 4e coup noir. Vous aurez grande joie à approfondir toutes ces subtilités mais... prenez votre temps !
Un réseau de mat inattendu avec une complète égalité de matériel quoique... le Cavalier, sur un petit périmètre, domine le Fou, ayant accès aux cases des deux couleurs ! Un autre mat après une partie de pancrace de 6 pièces encore qualifiées de "mineures", n'ayant pas été défendues par un lobby assez puissant ! Enfin un sauvetage amusant d'une Tour contre une Dame.
Exercices pour le mois prochain : un choix royal, une brillante décision (quoique non gagnante sur la meilleure défense) d'un joueur français, un autre choix royal et un choix de Tour... au 2e coup.
Une partie-phare du "plus grand zonal de l'histoire", déjà illustré en notre cours, un zonal de la force d'un tournoi des candidats, ou davantage, quand on songe que les deux derniers sont Kortchnoï et Geller ! Rappelons qu'il fut remporté de haute lutte par Spassky, première étape d'un phénoménal parcours.
Un attaquant de grande classe contre un défenseur au talent équivalent : en somme la force irrésistible contre le mur inébranlable ! On dit que "mazette voit échec, fait échec". Il est donc rare qu'à la fin d'une partie d'aussi haut niveau, on voie 13 échecs consécutifs !
Entraînement : ne ratez pas le 2e problème ! Ni les essais des 1er, 3e, 4e, 9e & 10e. Le 6e et le 8e sont français. Le dernier 2# n'est là que pour vous mystifier !
Deux magnifiques jumeaux en 3# avec D+T+P contre le Roi nu, extraits d'un livre de 1948 au titre nietzschéen que nous recommandons chaudement : "Zo sprak Wolfgang Pauly" par le grand collectionneur et problémiste batave Meindert Niemeijer. Lesdits jumeaux étaient en réalité des quadruplés (déplacer dans (a) le Roi blanc en e8, puis en a8). Un festival de mats modèles et miroirs, qu'il faut résoudre soi-même pour apprécier pleinement.
Deux autres 3#, un Speckmann stratégique facile et un curieux jeu où chaque Cavalier occupe la place initiale de son compère. Un 4# qui vous fera un peu réfléchir, nonobstant ses 7 unités.
Un très amusant aidé 2# composé par celui qui fut mon professeur pendant un mois, il y a... hum ! nettement plus d'un demi-siècle, auquel nous avons déjà rendu hommage. Ce problème est à la fois très facile et... difficile : sapienti sat ! Rappelons que le "JA" signifie qu'il y a aussi une solution avec blanc-noir-blanc mat.
Deux autres mats aidés, passionnants à résoudre. Dans celui en 7,5, les Blancs commencent, puis matent à leur 8e coup. Croix du Fou et de la Tour dans l'inverse 4#, un chef-d'oeuvre russe que je présente avec la solution, qu'il faut évidemment masquer au moins 30 minutes.
Bonne régalade. Deus vos custodiat.
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