11 avril 2006

La racaille gréviste ne s'étant pas remise de la sévère cuite d'il y a quelque temps, n'a pu organiser un blocage des transports de la capitale, de sorte que le cours s'est, une fois n'est pas coutume, déroulé normalement. Avec en outre une délicieuse surprise : l'arrivée de "sang frais", sous forme d'un érudit capable de faire pâlir de jalousie Maître Pierre (Carbonnel, non Bretagnolle) et un jeune expert de la science débutale, dont la modestie tente de rivaliser avec celle, légendaire, de Guy. Mais les sentiments ne doivent en aucun cas atténuer la rigueur, tout aussi légendaire, du travail saint-lazarien.

Deux aidés (dont l'un avec jumeau) pour le vice-champion d'Ile-de-France cheminot (le mieux qu'ils puissent faire, quand ils ne font pas grève, est encore de jouer aux échecs)

Hommage à un grand compositeur français, avant qu'il se gâche la vie par le Babson direct, une quête insensée qu'il avait malheureusement abordée par le mauvais bout. Après une amusante souricière, un "chef-d'oeuvre éblouissant", comme qualifié dans la revue "Echecs-Hebdo", que seuls connaissent les vieillards et les collectionneurs. Je laisse la solution des deux 6# qui suivent, précisant que l'un d'eux a le même thème que le 4#. Le dernier 6#, laissé comme exercice, en est l'apothéose. Enfin son problème le plus célèbre (composé en collaboration), un 8# illustrant le thème Herlin (avec toutefois une originalité), cité dans les anthologies, dont celle d'Umnov.

Quatre études pas trop difficiles pour laisser le temps du "test", à vrai dire, à moitié réussi (et encore, la mauvaise moitié) : réflexion de 30 minutes sur une position avec comparaison des analyses. Je dois plaider coupable : j'ai donné à mes auditeurs des habitudes de sybarite ; il est temps de reprendre les choses en main. A la rentrée, pour éviter l'amollissement, d'autres tests du même genre auront lieu...

Dans la partie du jour, le feu est mis deux fois à l'échiquier. Des fois que les braises faibliraient... A propos du joueur des Noirs, connu comme génial tacticien, rappelons que, de son propre aveu, la finale est sa phase préférée de la partie d'Echecs. Nouvelle confirmation que la tactique est importante en finale, pas seulement les connaissances. Mieux, que toutes les finales sont tactiques, et donc un titre comme "tactical chess endings" est dénué de sens. Ce qui est "stratégique" en revanche, c'est la préfinale, le domaine de Cherechevsky.

Bonne régalade et que Dieu vous garde.

Les diagrammes du Maître