18 mai 2004
J'ai la grande chance, ne connaissant rien en informatique, d'avoir un super "Doctor Feelgood" en la personne de Daniel. Depuis que j'ai le bonheur de le connaître, je lui ai confié cent fois mes pannes d'ordinateur et autres difficultés. Il me répondait en chinois. Je rétorquais que j'étais peu doué en langues étrangères. Alors il effectuait la manip. Et tout se passait bien. Je ne le remercierai jamais assez. Pourtant, dans un moment de colère envers mon tas de ferraille impuissant, je lui ai répondu un jour : "En tant que chimpanzé, je ne comprends pas toujours le langage des babouins, mais certaines choses passent tout de même". Enfin, c'était cela, en substance. Peut-être ces deux animaux étaient-ils intervertis. Quoi qu'il en soit, qu'il veuille bien me pardonner cette saillie.
Intensifions l'entraînement commencé il y a deux semaines, cette fois avec trois directs, dont l'un, le premier 4# me paraît vraiment ardu. Je complète avec un aidé facile pour vous reposer.
Rappel : par principe, la solution des problèmes n'est presque jamais donnée dans le compte rendu, contrairement à celle des études et aux abondants commentaires de parties. Cela pour obliger les lecteurs de bonne volonté (il s'en trouve un tous les dix ans) à chercher, un peu au moins, lesdits problèmes. Il va de soi que je puis apaiser leur souffrance en donnant telle ou telle solution sur demande expresse. Bon courage.
Si cela vous donne trop de travail, ne vous plaignez pas, car comme le disait Malherbe : ceux qui ont tâche n'ont jamais loisir de faire les fols.
Un matériel égal qui débouche sur un joli mat avec Tour et Cavalier contre Dame. Puis une finale de Tours avec un pion de moins et, dirait-on, bientôt un 2e. Et pourtant l'on gagne. Au 2e coup de l'amusette lyonnaise, comme aurait dit l'ancien champion de France Jacques Maklès, "on ne menace rien, mais avec force" ! 
La dernière étude, quoique presque centenaire, est dédiée aux théoriciens de la correction noire : une pièce joue ad libitum, constate un défaut et corrige sa case d'arrivée, en constate un autre et corrige de nouveau, et ainsi de suite. On va parfois jusqu'au 4e ou 5e degré. Nous nous contenterons de 3.
La partie du jour est historique, quoique jouée à une cadence surréaliste pour un championnat du monde, avec ajournement au 16e (!) coup et 48 (!) heures d'interruption. On parle toujours de la 10e partie et du règlement controversé de cette épreuve. Mais on oublie que la 7e partie fut la plus passionnante et peut-être le vrai tournant du match. Une fantastique leçon de sang-froid. Le meilleur défenseur du monde était aussi le meilleur défenseur... de son titre !
Bonne lecture, régalez-vous bien.
Ajouter un commentaire