Le mot du Maître
Nous avions soumis il y a trois ans un aidé 2# tchèque à 6 solutions, sous-entendant qu'il aurait le premier prix. C'est aujourd'hui chose faite. Le revoici. Nous avions également repéré celui qui vient d'être gratifié du second prix. Serait-ce qu'il y a tout de même de bons juges ?
Un petit test qui fut proposé cet été : la position est Rh2, Dh3, Th1, Fg1 & g2, Pf2, f3 et g3 (que du blanc). Sans sortir du carré f1-f3-h3-h1, le Roi blanc doit se rendre en f1, sans passer par la case g2. Cela accompli, les autres figures doivent regagner leur case initiale. Combien de coups ? Ne vous précipitez pas sur la solution, c'est vraiment à la portée de tous. Vous n'êtes pas obligés de le faire à l'aveugle, comme Manuel Apicella.
Un petit échantillon (à suivre) du championnat du monde de résolution. Paradoxalement, le plus facile de la section "multicoups" (4 coups au moins) était le 6#. Nous laissons la solution près du diagramme mais... ne la regardez pas. L'aidé 3# a torturé, pour une solution au moins, le nouveau champion du monde, K. Piorun, un élève de Murdzia qui sortait tout juste du... championnat du monde junior d'échecs normaux. Ceci pour les imbéciles qui pensent que la pratique du problème nous éloigne de la partie et nous disperse.
L'aidé 5# a fait chuter Piorun et Murdzia, alors qu'une solution (au moins) m'a paru facile.
Quelques autres problèmes glanés cet été, dont un 2# qui inspira ce commentaire à C. Mansfield : "Il est très rare pour un problème contenant deux fuites non pourvues d'être honoré dans un grand tournoi, mais ce n'est pas un inconvénient ici, car tout l'intérêt consiste à trouver le bon moyen de pourvoir lesdits échecs". Inutile d'ajouter que j'applaudis ce propos, fatigué de ces centaines de 2# contenant des "jeux apparents" totalement injustifiés.
Le 5#, les inverses 12# sont très faciles. Le 4# de Vladimirov est difficile.
Dans le premier aidé 6,5#, la figure dessinée par le FB représente un "8", mais le destinataire de l'oeuvre, M. Prcic, "n'a que" 70 ans !
La plus intéressante étude du championnat du monde était de Jindrich Fritz, un habitué du cours de Saint-Lazare. Mais une autre (d'A. Akerblom) était également intéressante. La 3e était mal choisie, comme souvent dans ces compétitions, car ne présentant pas de variante principale claire. Nous la donnons à titre de documentation, bien qu'elle ne mérite pas d'être présentée au cours (elle ne le fut d'ailleurs pas). Son seul intérêt fut de faire chuter le solutionniste le plus antipathique de la planète.
L'étude décrétée "de l'année" par les problémistes réunis en Italie est nettement moins triviale que celle de l'année dernière. Elle développe une idée (datant de 1938) familière aux habitués de notre cercle, puisque le "maître-bidon" commence toujours ses causeries (autres que saint-lazariennes) par la version originale de cette étude. La dernière occasion fut à Rio il y a deux ans.
Pour démarrer l'année sur de bonnes bases, un coup venu d'une autre planète, dans T+C contre D.
La partie du jour nous montre un grand joueur dans un style dont on a oublié qu'il fut le sien... au début. La variante rêvée par un assidu participant, double sacrifice de qualité (TxCe5 suivi de TxCh5) existe bel et bien, agrémentée d'un sacrifice de Fou (18 Td5?!) mais elle ne mène qu'à la nulle.
Rendez-vous mardi prochain 11 octobre. Que Dieu vous garde et... bonne régalade.
AV
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