Daniel résolvant assez peu (euphémisme) des aidés dont je l'abreuve, je lui ai donné ce soir un aidé 6# (et un aidé 6,5# du même auteur). J'y ai ajouté un aidé 3# particulièrement retors. Connaissant son esprit de contradiction, il est capable de commencer par ceux-là? A table, le souci pédagogique (la préparation pour le concours mondial de solutions de la fin du mois, organisé par le bichampion du monde Michel Caillaud, qui nous honorait de sa présence ce soir, et abrité dans nos locaux : une grande première) m'a conduit à présenter un (assez facile) inverse (6#) non féerique, le point faible des saint-lazaristes. S'ils ne l'appréciaient pas, je m'engageais à ne plus jamais leur montrer de mats inverses.
Un Cavalier aussi fort qu'une Dame ? Oui, avec le concours d'un collègue, si la Dame ne peut se centraliser. Puis une autre prouesse des deux Cavaliers. Enfin un pat venu d'une autre planète.
Une petite combinaison du futur entraîneur de Karpov. Malgré l'égalité matérielle, il démontre que la position noire est un cauchemar.
La partie du jour est la plus mémorable de ce grand joueur tartare dont le client n'était autre que... Tal : trois victoires sur quatre à ma connaissance ! Il n'avait pas besoin de connaître le futur mot d'ordre de Shirov ("le feu à l'échiquier") pour se conduire en pyromane récidiviste. Un excellent test : si cette partie vous ennuie, je vous conseille une reconversion dans... je ne sais. Les dames, le bridge, le backgammon : tous ennuyeux. Le poker : réservé aux voleurs. Reste peut-être le go. Mais vous devrez passer par la cérémonie du thé. Je préfère le rhum.
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