le mot du Maître
Petite énigme : quel est le point commun entre ces deux problèmes (un 3# et un mat en 6 avec l'aide des Noirs), malgré leurs 120 années de différence ? Précisons que le second est nettement plus difficile.
Voici deux études de German Umnov, compositeur né en 1937, qui ne doit pas être confondu avec Evgeny Ivanovitch Umnov (1913-1989), grand ami du "lion" Loschinsky et auteur d'une merveilleuse anthologie du problème d'Echecs en 3 volumes, allant du VIIIe siècle à 1964, plus de 1100 problèmes au total.
Il nous offre un premier ZZ bien simple, avec le matériel T / F + P. Mais le second est une autre paire de manches. De provenance cybernétique, cette étude fut proposée par Anand à Bastia (selon J.-C. Galli) en 2002. Karpov, Shirov et quelques autres ténors ont séché dessus, nonobstant le vin corse et quelques autres douceurs.
Visiblement, c'est une des positions qui ont le plus impressionné Anand de toute sa vie de champion d'Echecs. Quoique je ne partage pas -- et de très loin -- ses qualités, je dois dire que je suis dans le même cas. Actuellement, je dois approcher des 10 heures d'analyse (assistée par fritzoïde) et je commence tout juste à la comprendre, et donc à l'apprécier. Mais chaque fois que je la reprends, je découvre de nouvelles finesses. Il faut donc bien, à un moment, que j'arrête les frais, comme on dit familièrement, et que je vous livre l'état de la situation, à vous de me corriger...
Une partie d'attaque d'un "obsédé du sacrifice" qui ne cesse de nous réjouir. Elle ne dure que 13 coups (les 20 premiers ayant déjà été joué 5 ans plus tôt à Lyon) mais semble plus longue, spécialement avec le jeu virtuel. Au joueur des Blancs, comme à son prédécesseur Tal, peut s'appliquer la sentence : "Nous naissons tous fous ; quelques-uns le demeurent" (S. Beckett).
Bonne lecture. Que Dieu vous garde.
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