A propos des "stakhanovistes charpentiéroformes" évoqués au dernier cours : notre ami Guy a décidé de conquérir la planète "joker", et nous a donné un aperçu de son plan de conquête. De fait, toutes les revues d'échecs de notre Terre ont déjà reçu un nombre de problèmes de Guy compris entre 1 et 34, à l'exception d'une revue de Patagonie orientale qui vient de m'adresser une protestation (le téléphone arabo-patagon fonctionnant à plein). Cet oubli sera vite réparé...
Deux petits 2# où il ne faut pas lésiner sur les moyens. Un éblouissant 3# de l'époque où le problème d'Echecs prenait une nouvelle dimension, soit il y a un siècle et demi. Un 4# à peine plus jeune, d'un compositeur que décrivait ainsi H. Weenink : "Difficulté, finesse, difficulté, économie, difficulté, pureté du mat dans les variantes principales, et de nouveau difficulté".
Enfin un aidé 4# également difficile donné au championnat du monde 2004.
Comment annuler avec une Tour de moins ? Puis un joli pat du grand Léonid. Une nouvelle version de quo vadis : un coup incroyable du Roi blanc qui recule au lieu de capturer le pion vital. Enfin un chef-d'oeuvre menant à d'hallucinants ZZ avec Dame contre Cavalier et 3 pions.
Pour dissiper un malentendu fréquent : la différence entre moi, qui suis nul en informatique et eux (Daniel, Rémy, etc.) qui sont compétents, n'est pas qu'ils connaissent les situations où ça foire (ils sont surpris autant que moi), mais plutôt qu'ils ont tout un arsenal de recettes. Alors que moi, je n'ai que les yeux pour pleurer. Idem quand on me demande si telle finale gagne ou pas. En général, je n'en sais rien, désolé de vous décevoir. Simplement, quand nous analyserons, nous allons passer par un tas de positions pour lesquelles j'ai de bonnes chances de savoir si elles gagnent ou pas.
Autre réponse à une "qfp" (je traduis "faq") : que pensez-vous de la règle des 50 coups dans les tournois ? A l'époque où j'avais écrit mon travail, on en octroyait 100 pour deux Cavaliers contre pion. Même l'exemple que je donne avec PNd4, relativement facile, demande 41 coups sans mouvement de pion : dans la pratique, je suppose que la plupart des joueurs vasouilleront plus de 9 coups ! A une époque où Mirallès jouait un rôle dans la "ffe", il m'avait demandé les cas où une exception à cette fameuse règle était justifiée. Je lui avais répondu qu'il y en avait un seul, celui dont nous parlons ! Car c'est la seule finale où le processus de gain, même s'il est compliqué, garde une dimension humaine. Le gain de Crosskill en T + F / T, par exemple, n'a jamais été réalisé en pratique, ni maîtrisé par personne, y compris par le mégalo anglais qui est d'ailleurs incapable de l'expliquer. Or ce qui se conçoit bien... J'espère parvenir à le comprendre et l'expliquer avant de quitter cette terre.
Il y a parfois des "poils" dans le compte rendu du maître-greffier, mais rien de comparable à la pilosité noirâtre de l'homme-singe (vous savez, le retraité de 40 ans qui prend des échiquiers à travers la gueule et qui nous inonde de paperasse, sans égard pour les forêts de son pays qu'il prétend dérisoirement réformer). Le voici dans une prestation de jeunesse, face au "meilleur défenseur du monde" d'une précédente décennie.
Compte tenu d'un léger changement de statut, je dois vous prévenir que je disparais des "pays civilisés" jusqu'à fin septembre. Au cas (fort improbable) où quelqu'un aurait un soupçon d'inquiétude concernant les cours du "maître plus ou moins bidon", je précise qu'ils reprendront normalement début octobre, si Dieu, le Mossad et le Hezbollah le veulent.
Bonne régalade.
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