10 mars 2020
Grosse affluence pour ce premier cours marsien avec pas moins de 5 (!) auditeurs et pas ou peu de soucis techniques malgré le nombre d'intervenants.
Pour cette grosse affluence, une grosse partie avec quelques grosses variantes et, dans le volet féerique, une grosse composition avec, là aussi, de grosses variantes.
Prochaine session le 28 mars
Ci-dessous la version mondialisée du compte-rendu du Maître
Le mot du Maître
"La France, tout particulièrement, a connu un effondrement civilisationnel éclair dont personne ne semble avoir compris la portée dramatique. Cette nation qui a été pendant mille ans le fer de lance intellectuel de la civilisation occidentale bascule à la charnière des années 1970-80. En moins de deux générations, on assiste à une explosion de l'illettrisme, de la criminalité de droit commun, de la corruption politique, et à un remaniement à grande échelle de sa population qui la destituent comme nation historique d'Europe occidentale. Les Français, paradoxalement, refusent de considérer objectivement leur situation et semblent vouloir s'installer dans le déni jusqu'à ce que mort s'ensuive. L'avenir se fera manifestement sans eux" (S. Huntington, 1997).
"La structure qui va disparaître, le verrou qui doit sauter, c’est la nation" (E. de Rothschild le 18-7-1970).
"La nation française se dissout dans l’Europe, la mondialisation, l’immigration et le multiculturalisme" (E. Zemmour le 6-12-2009).
"Laissez les morts enterrer les morts -- L'ennui, c'est qu'avec vous, les vivants ne valent guère mieux" (Paul Newman et Diane Cilento dans "Hombre").
"Il a demandé la main de ma fille, il s'en est mordu les doigts, ça lui fait les pieds".
"Mon âge ? Depuis l'âge de 18 ans, j'ai 75 ans. Lassitude des bêtises humaines et enthousiasme pour le beau".
"A onze ans, j'étais amoureux d'une petite trapéziste de 9 ans dont le nom de scène était Mercédès : on peut dire que ma vie sentimentale a commencé sur les chapeaux de roue".
"Qui ne crée pas, croupit".
Une finale de Tours mettant en vedette, après un flottement, un joueur tragiquement disparu. Elle nous donne l'occasion d'une révision générale sur Tour et pions "e" & "f" contre pion "g".
Une amusette composée par le grand joueur de notre partie du jour, son prolongement en 45 coups par le roi du kilométrique, puis un cas de découragement (compréhensible) contre le même héros. L'homme qui se décourage doit rappeler quelque chose à Christian Bauer.
Un festival de sous-promotions d'un habitué de notre cours, dont je fis la connaissance il y a (déjà) presque 5 ans : un grand humour, mais il ne rit jamais ! D'une grande courtoisie et modestie, et un immense talent. "Pas comme certains", c'est ce que vous attendiez, non ? Eh bien, soit !
Exercices : un sauvetage manqué du génie hispano-franco-états-unien déjà cité, un tour de prestidigitation du même, un sauvetage de notre championne de France qui a failli se faire mater il y a deux semaines (auriez-vous su l'achever ?) et un autre tour de magie avec Dame et Fou contre Dame.
"Morphy était par-dessus tout un artiste ; et la meilleure façon d'apprécier un artiste est de ne pas le disséquer" (Ph. W. Sergeant, auteur d'un magnifique livre de 1916 sur Morphy). 
Nous n'avons rien contre cette profession de foi. Mais si les moteurs d'analyse de l'ère moderne, au-delà de quelques erreurs sans importance, nous livrent de nouveaux aspects de la profondeur de son jeu, pourquoi nous en priver ?
Morphy était un grand ami d'Arnous de Rivière, un habitué de notre cours (voir Belgrade 2016) ! 
Ce dernier est en vedette à la fois dans notre partie du jour et dans une incroyable finale, un exercice que nous développerons lors de la prochaine séance.
PM avait quelques points communs avec Fischer : un regard clair, une mâchoire volontaire, un délicieux sourire, un comportement parfait devant l'échiquier. Oui, un grand respect pour la concentration de son adversaire, ce qui n'est pas donné à tous. Juste une habitude : regarder le ciel quand il était sûr de gagner. Aussi, le désir d'analyser la partie avec son adversaire. Parfois de mauvais débuts de match. Et plus tard, une grande méfiance pour tout, que certains ont vite fait de qualifier "paranoïa".
Entraînement : des sacrifices et des essais en pagaille. Le plus facile semble le Zepler, mais je ne crois pas. Issler et Groeneveld illustrent le même thème. Quel est mon préféré des deux, à votre avis ? Et le vôtre ? Pour correspondre, c'est en haut et à droite. Dans le dernier 2#, trois unités peuvent occuper une case, laquelle y placerez-vous ?
Deux 3# mignons de l'ancien président des problémistes français, puis une illustration du "thème suisse" : la menace instaurée par le 2e coup blanc est changée par rapport à celle que ce même coup instaurait en temps qu'essai, de sorte que la parade est à présent affaiblissante. Un cousin du thème romain. Puis un 5# également logique, où l'on sélectionne un défenseur moins concluant.
Aidés 2# faciles, un aidé en 7 avec juste un pion blanc, enfin un inverse 4# avec jumeau, c'est assez rare, mais très abordable. Vous serez récompensés de votre recherche par la beauté des mats.
Bonne régalade. Rdv dans 3 semaines si Deus vult.
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Commentaires
1 Alain Le 08/10/2021
https://actualitte.com/article/102483/edition/l-introuvable-citation-qu-eric-zemmour-prete-a-huntington-dans-son-livre
qui n'est pas forcément la vérité révélée, mais mérite d'être lue en entier.
Si cela vous gêne, supprimez la référence et considérez que je suis l'auteur de ladite phrase, ce que j'aimerais !
Merci de votre intérêt.
2 Joe Kapp Le 25/09/2021
3 Alain Le 11/03/2020