3 novembre 2015

Le mot du greffier


Plus de souci technique pour le démarrage de ce 3ème cours de la saison et le Maître a donc pu dispenser le cours sans problème.

Plusieurs interruptions néanmoins se sont produites au moment des Turnbull, un peu comme si les problèmes en "Growing Man" étaient indigestes pour le logiciel de conférence !

Au noyau dur se sont joints de nouveau Eric le Maître du Shogi ainsi que Pierre avant son départ pour l'Amérique du Sud..

Ci-dessous le compte-rendu du Maître 


le mot du Maître


Nico 1Bykova"Please don't confront me with my failures, I had not forgotten them" (Nico).

 

 

 

 

 

Une nulle ratée dans un championnat du monde féminin, mais ne soyons pas trop sévères : comme déjà dit maintes fois, les "mecs" ne font pas beaucoup mieux que les "nanas". Surtout maintenant, voyez l'affligeante "coupe du monde" et ses cadences de sauvages.

MilesA ce propos, on me fait parfois le reproche de toujours montrer les fautes en finales des grands-maîtres, en supposant une délectation d'autant plus grande que leur classement est élevé. Délectation que, du reste, je ne nie point ! Mais je me moque tout autant de mes propres fautes ou insuffisances. Voici un exemple où, si j'ose dire, je fais d'une pierre deux coups. Opposé à un très fort grand-maître, je fais... deux fautes en finale, tandis qu'il n'en fait qu'une. Résultat : une bulle méritée. Le fait qu'en milieu de partie, votre serviteur ait été archigagnant est une touche d'humour supplémentaire.

Vous noterez que dans cette analyse, le Roi défensif prend un malin plaisir à préférer le grand côté, en infraction apparente avec un principe fondamental des finales Ornstein 2de Tours. Il faut dire que le pion le plus dangereux n'est pas forcément celui auquel on pense, et alors le grand côté peut subitement devenir le petit côté ! Et bien sûr, comme toujours dès qu'on commence à analyser sérieusement une finale, les "zugzwang" mutuels viennent comme des petits pains. Une tentative d'extraire une petite étude artistique de cette analyse échoue sur un vilain dual. Avis aux compositeurs plus talentueux.

Est-ce possible que T+2F gagnent contre 2T, alors que le gain de qualité mène à la nulle, puisque nous sommes très loin des cas crosskilliens où T+F gagne contre T ? Réponse d'un fort sympathique MI suédois retiré de la compétition, mais actif en composition.

L'exercice pour dans 3 semaines est assez facile. Suit une combinaison loydesque probablement inventée, car on ne voit pas de dernier coup plausible. Quelle est la pièce qui ne matera sûrement pas ?

Les parties présentées à ce cours sont généralement sélectionnées pour la qualité de jeu des deux protagonistes. Une exception est cette mauvaise journée d'un ex-champion du monde, mais ce qui est exemplaire ici est l'impitoyable réfutation de coups dont la faiblesse aurait, contre un autre joueur, très bien pu passer inaperçue.

Gligoric 5Si, à la fin d'une partie, votre adversaire vous dit qu'il n'a rien compris à votre jeu, est-ce une moquerie ou un compliment ? Cela dépend évidemment du résultat. S'il vous est favorable, je pencherai plutôt pour la 2e interprétation. C'est ce qui se produisit dans notre seconde partie du jour, écho de celle présentée le 2 avril 2013, pouvant comme elle être intitulée : "Comment mater le meilleur défenseur du monde".

H bartolovicAprès la phase féerique, voici pour l'entraînement un bizarre aidé à variantes comme on en faisait il y a 40 ans. Trois autres aidés, deux récents et un autre, sélectionné pour le championnat du monde 1993. Un 2# français à essais, un 3# croate où les troisièmes coups blancs offrent encore plus de variété que les deuxièmes, un 5# facile en apparence mais mystifiant, enfin un facile inverse 6# dont j'ignore l'auteur.

Bonne régalade et rendez-vous le 24 novembre pour le dernier cours "normal" de l'année (en décembre le cours féerique).

 

les diagrammes du Maître



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